Cahier Afrique (9)



  Mozambique : Chimoio
P. Yves Mathieu (23 décembre 2006)

C'est Noël chaque fois qu'une personne prend une décision qui va aider quelqu'un à être plus humain. Je ne viens pas ici vous faire un sermon, mais seulement répéter ce qu'il m'a semblé intéressant de dire cet après-midi, lors du repas de Noël avec les malades. La mission est à 12 kilomètres de l'hôpital régional. Le responsable départemental de la santé a eu l'idée de faire un repas de Noël avec les malades de l'hôpital. Nous avons vu toutes sortes de souffrances, en particulier dans cette partie de l'hôpital qui ne fonctionne qu'avec des sidéens, les employés comme les patients. Les employés sont des sidéens pour qui la trithérapie donne des résultats. La coutume veut que, lors des fêtes, les personnes les plus honorables coupent le gâteau avec les malades. Le gâteau de cet après-midi a été coupé par l'administrateur ! (le chef du département) et une femme qui, suite à une gangrène, a eu un bras coupé. C'était Noël cet après-midi chez les malades. Demain, je ne sais pas. Demain, c'est le 24 et nous sommes 2 pour les 6 messes de Noël. Le 25 nous en avons encore 4 et ensuite, nous nous retrouvons avec les sœurs pour la fête.
Que ce Noël soit vraiment la fête d'un plus d'humanité, une fête de réconciliation, de ressourcement, une fête où vraiment, au plus profond de notre cœur, éclate la Bonne Nouvelle : pour être tant humain, il n'y a que Dieu. Joyeux Noël.

Yves Mathieu
juin 2005

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