Cahier Afrique (5)



  Aprés la tempête

Emmanuel Meaudre

Quelques mots pour vous donner des nouvelles de Bangui.
Après avoir fait la une des journaux à cause des événements passés, nous voici à nouveau confronté à la vie ordinaire. Si les gestes de solidarité ne manquent pas, les conditions de vie restent difficiles pour la majorité des gens, d'autant plus que l'on reparle de "retard de salaires " et que la reprise économique se fait attendre.
Nous avons redémarré l'année avec un nouveau groupe de trois postulants qui habitent ici à St Charles et qui vont chaque jour suivre des cours de propédeutique à Bimbo, à huit kilomètres au sud de Bangui. Nous animons leur postulât ensemble avec Aurélien, stagiaire spiritain originaire du Congo Brazzaville. Les deux postulants de l'an dernier sont maintenant au 1°` cycle à Libreville. Le reste de notre communauté est constitué du frère André qui est l'économe de la région et de la maison et d'un spiritain centrafricain qui est à la retraite le Père Théodore Dobozendi. Le pilote de l'aviation missionnaire pour les diocèses de l'Est habite aussi chez nous et cela nous permet de rester en contact avec les spiritains qui se trouvent dans les diocèses de Bangassou et de Bambari.
Quant à moi, je continue à donner des cours : ce semestre en propédeutique (spiritualité), et au 2° semestre au grand séminaire en psychologie et à l'interpostulat pour les jeunes filles qui désirent s'orienter vers la vie religieuse. Autant d'activités qui demandent un peu de préparation et parfois beaucoup de patience mais qui aideront chacun à progresser.
Il reste, au-delà de cela, l'animation et les visites des autres spiritains en R:C.A, les réunions de notre conseil provincial à Douala qui sont une occasion pour rendre visite, aux étudiants en théologie qui sont à Yaoundé et à ceux qui sont au noviciat. Nous avons 16 jeunes centrafricains dans les différentes étapes de formation.
J'essaie aussi d'accompagner des étudiants réfugiés rwandais, burundais et congolais découvrant ainsi le sort de centaines pour ne pas dire de milliers de réfugiés à travers le monde avec tous les problèmes de survie, de déracinement et les questions concernant leur avenir dans un pays étranger.
J'espère que ces quelques nouvelles vous trouveront en bonne forme. Je veux adresser à chacun mes meilleurs voeux pour l'année 2004: que chacun puisse réaliser ce qui est bon et ce qui est beau pour donner un peu de paix et de joie à ceux et celles qui vous entourent ! Bonne Année à tous ! Je reste uni à .vous par la pensée et la prière.

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