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Missionnaires spiritains : Logo Le dossier  
Australie(2) et Papouasie-Nouvelle-Guinée  
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Présence spiritaine en Papouasie-Nouvelle-Guinée

Les spiritains présents en PNG sont passés de neuf membres, il y a quelques années, à trois confrères actuellement. Quant à l’économie du pays, elle commence à prendre un nouveau visage. L’Église est alors appelée à s’adapter.


Depuis l’arrivée des premiers missionnaires catholiques, les Frères maristes, en PNG (1847), à nos jours, le travail d’évangélisation a porté beaucoup de fruits. Cependant il y a de moins en moins de missionnaires venus d’ailleurs. Il faut donc que l’Église locale prenne la place et trouve sa propre manière de faire l’animation. Consciente de la situation, elle veille surtout à former des laïcs afin d’assurer une continuité au cas où ses paroisses manqueraient de prêtres.

La diminution du nombre des missionnaires n’est pas le seul défi auquel l’Église est confrontée en PNG. Il y a également le changement du modèle économique. Dans les régions au nord du pays, l’économie croît rapidement. Elle est accompagnée d’un grand exode rural, car une bonne partie de la population abandonne l’agriculture de subsistance et cherche à s’intégrer dans une économie de la finance.

Cette population – qui vit encore dans des sociétés traditionnelles – saute l’étape de la transition qui lui aurait permis de comprendre comment fonctionne l’économie de marché. La rapidité de la transition entraîne un changement de comportement – que ce soit spirituellement, psychologiquement ou socialement –, et cela ne va pas toujours dans le bon sens. Du coup, comme les citoyens n’y sont pas préparés, ils s’enfoncent dans la confusion et perdent un peu de leurs moyens.

Le témoignage du P. Michaël Watae (48 ans), vicaire administratif auprès de l’évêque du diocèse d’Aitape et curé de la paroisse Saint-Joachim, sonne comme un bon conseil à entendre. D’après lui, « le contexte socio-économique en PNG, oblige tout missionnaire, quand il arrive, à prendre le temps de comprendre la situation, d’apprendre la langue et la culture de la population avant de se mettre au travail. Sinon, il les aidera à se construire de manière
superficielle et sans aucune profondeur
 ». Avec le P. Xavier Razafimanjary, (42 ans), ils se sont engagés dans la pastorale des jeunes et dans les activités sacramentelles en paroisse. La paroisse Saint-Joachim – plus trois chapelles, dont une sur l’île de Tumleo où les confrères se rendent en bateau – compte aujourd’hui neuf communautés chrétiennes de base avec une trentaine de familles chacune. L’objectif principal des communautés chrétiennes est de faire comprendre aux gens qu’ils sont l’Église. « Nous construisons avec eux une Église de communion où chacun trouve sa place », rappelle le P. Michaël. Environ 400 paroissiens assistent aux célébrations le week-end. Plusieurs aspects traditionnels sont intégrés dans la liturgie, notamment la danse pendant la messe.

Le diocèse compte environ 300 paroisses. En raison de la pénurie de prêtres, plusieurs clochers ont été regroupés pour former une cinquantaine de communautés de paroisses. Actuellement, 18 prêtres, dont 8 religieux, travaillent dans le diocèse.

C’est trop peu pour une telle quantité de paroisses !




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