| C
omme annoncé dans le numéro précédent " Australie (1) ", ce reportage se
focalise sur l'éducation, la solidarité et la santé au service de
l'Évangile, avec un regard particulier sur la présence des spiritains
en Papouasie-Nouvelle-Guinée (PNG), pays insulaire oû ils oeuvrent depuis
1971.
L'histoire et la culture de la PNG sont marquées par plusieurs éléments
fondamentaux. D'abord, son nom vient des Portugais, les premiers Européens à
visiter ce territoire en 1512. Ils l'ont nommé "Ilhas dos Papuas", ce
qui signifie l'île des cheveux crépus " en référence aux cheveux de ses
habitants. Et puis, nulle part ailleurs que là -bas, paraît-il, on ne parle
autant de langues. On en compte plus de 800, mais seul l'anglais, le tok pisin
et le hiri motu sont largement utilisés.
Colonisé par l'Allemagne (moitié nord) et par la Grande-Bretagne (moitié sud),
ce pays a choisi un gouvernement de type monarchie parlementaire et reconnaît
la reine d'Angleterre comme chef d'État. Pendant les années qui ont précédé son
indépendance, en 1975, la PNG a été administrée par l'Australie. Sa capitale est
Port Moresby et sa monnaie est le kina.
Située au nord de l'Australie et partageant une frontière avec l'Indonésie, la
PNG couvre 460 000 km2 et a une population de plus de 7 millions
d'habitants. 96 % sont chrétiens, dont 27 % de catholiques. Pays montagneux
et couvert d'une forêt équatoriale, son sous-sol est riche en cuivre, en or et
en pétrole.
Les spiritains en Australie et en PNG appartiennent au même groupe
international. Ce lien d'appartenance les rapproche. Il se trouve aussi que les
paroisses qui ont été fondées à l'est de l'Australie, notamment Bray Park/Pine
Rivers et Dorrington (diocèse de Brisbane), ont inscrit dans leurs projets
pastoraux le soutien financier des missions de Wewak et d'Aitape en PNG.
Trois confrères, le P. Michaël Watae (papou), le P. Xavier Razafimanjary et le
Fr. Pierre Théodore (tous deux malgaches), travaillent en PNG. Les deux
premiers oeuvrent en paroisse dans le diocèse d'Aitape (région de Sandaun),
tandis que le dernier s'occupe de personnes ayant un handicap dans le diocèse
de Wewak (région de Sepik Est). Un des défis de leur mission est la
difficulté des déplacements à cause des montagnes et des fleuves sans ponts
qu'il faut traverser en voiture. Il existe alors un danger permanent de se
faire emporter par les flots, mais le courage et le moral des confrères
tiennent bon.
|