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2 paroisses, deux réalités différentes


Cabo Frio. Cité balnéaire à 130 km de Rio de Janeiro. Sa plage de sable blanc bordée d’immeubles résidentiels est l’une des plus belles de la région, pour la joie des surfeurs et des touristes venus d’Argentine, du Chili et de tout le pays. Les spiritains y travaillent depuis 20 ans. Ils ont fondé 2 paroisses, dans des quartiers très contrastés.


Curé constructeur

De nombreux laïcs, engagés dans les 25 mouvements et groupements de fidèles que compte la belle paroisse Saint-Christophe, entourent leur curé, le P. Francisco Luckmann. Aussi, la formation des laïcs est prioritaire et une dizaine ont suivi des cours de théologie. Ils forment à leur tour d’autres laïcs. Prioritaire aussi, l’implantation de petites communautés dans les proches quartiers périphériques en voie d’extension. Le P. Francisco a fait acheter deux terrains pour construire deux nouvelles chapelles et la chapelle Saint-Pierre-Pêcheur, au bord de la lagune intérieure, est en cours d’agrandissement. Les fidèles des quartiers concernés s’activent pour lever des fonds. Les ventes d’aliments, de repas, les brocantes et autres tombolas, hélas, ne suffiraient pas sans l’aide financière de l’église principale fréquentée par les touristes et les dons de quelques riches bienfaiteurs.

Dans les bas-quartiers

Bien loin des attrayantes plages touristiques, nous voici à Jardin de Bonne Espérance, un quartier pauvre qui porte bien son nom : celui-ci est paisible comparé aux quartiers voisins soumis à la violence des bandes rivales de trafiquants de drogue. Là, personne de l’extérieur ne s’y risque, pas même le P. Dionisio, curé de la paroisse Notre-Dame- d’Espérance. Lorsqu’on lui demande la visite d’un malade ou d’un défunt, il a soin d’être toujours accompagné par un membre de la famille afin d’être reconnu par les caïds qui surveillent constamment les rues. Dans les quartiers moins dangereux, les communautés se construisent peu à peu. Une chapelle de quartier a vu récemment le jour, la construction de l’église paroissiale est en voie d’achèvement, une tombola dans chaque communauté est organisée pour les frais de réparation du toit de la chapelle… Les fidèles sont constamment invités à travailler de manière solidaire.

Des liturgies actives et ferventes

Nos deux paroisses, confrontées à des réalités différentes, cultivent pourtant en commun le goût des belles liturgies populaires. Dans les simples petites chapelles de Notre-Dame-d’Espérance comme dans les grandes et brillantes assemblées de Saint-Christophe, les fidèles extériorisent leur ferveur par des chants joyeux accompagnés de gestes. N’y voyons pas du spectacle, mais bien l’expression religieuse spontanée des Brésiliens, riches ou pauvres. Les deux prêtres veillent à donner des homélies simples et vivantes, ponctuées de petits refrains ou d’applaudissements. Les nombreux ministres laïcs au service de la liturgie (ministres extraordinaires de la communion, choristes, enfants de chœur, lecteurs de la Parole de Dieu, lecteurs des monitions d’entrée ou des annonces paroissiales) sont très facilement identifiables grâce à une tenue vestimentaire spécifique : gilets, tuniques, vestes ou aubes. La volonté de valoriser les ministères laïcs et de rendre visible la participation active du peuple de Dieu est évidente.



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