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Paroisse de Vila Mangalot. Des laïcs hyperactifs
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À la paroisse Saint-Jean-Baptiste, une vingtaine de personnes
s’activent dans les salles et sur le terrain attenants à
l’église pour préparer les stands de la grande kermesse de

samedi et dimanche prochains. Au total, 5 kermesses seront organisées
tout au long du mois pour financer la fête patronale de
São
João et autres travaux de réfection des locaux de la
paroisse. Dix jours auparavant, on a fêté le 50e anniversaire de
la création de cette paroisse dont tout le monde félicite la
très bonne organisation. 50 ans de faits marquants comme
l’arrivée des premiers Pères spiritains,
l’installation, en 1970, des étudiants spiritains dans une maison
voisine de la cure, l’arrivée, deux ans plus tard, des
Sœurs spiritaines, le début des mouvements d’apostolat des
jeunes, l’ordination de plusieurs prêtres spiritains ou la
profession religieuse de Sœur Francisca. Les chrétiens
rencontrés sont fiers de rappeler que les 4 évêques
spiritains d’Amazonie ont été formés chez eux,
à Mangalot, et qu’ils aident financièrement leurs
diocèses.
Au fond de la cour, dans la grande cuisine communautaire, des dames
s’activent derrière les fourneaux. Elles préparent la
soupe pour les SDF du quartier,
los moradores de ruas, qui leur sera
acheminée, à moto, par de jeunes volontaires, 5 fois par
semaine. 4 équipes de cuisinières se relaient à tour de
rôle et tous les deux mois, une vente de vêtements est
organisée à la paroisse pour financer cette action caritative
qui vient en aide à 60-80 bénéficiaires. La paroisse
Saint-Jean-Baptiste compte 6
000 fidèles issus de la petite classe moyenne
et ouvrière et d’une favela où sévit un fort
chômage.
Les spiritaines de Vila Mangalot
Ne manquez pas d’aller à la maison provinciale des spiritaines

rendre visite aux Sœurs Francisca, Maria Teresa et Sofia. La
première est supérieure provinciale, en charge de
l’animation des quatre communautés internationales des spiritaines
présentes au Brésil, la seconde, au service de la pastorale
sociale, se rend maintenant sans crainte à la favela voisine pour
visiter les familles. Pour la troisième, arrivée depuis peu, la
vie internationale d’une communauté, sans discrimination, offre un
vrai témoignage.
Les spiritaines du Brésil travaillent dans des écoles,
à la radio, en catéchèse, au service des enfants
handicapés, dans la pastorale de la santé et l’animation
des communautés chrétiennes. Interpellées par la violence
et par la loi du silence qui règnent au sein des favelas et par la
présence d’émigrés, travailleurs clandestins,
nigérians, haïtiens, congolais ou boliviens, toujours plus
nombreux, elles s’interrogent sur ce qu’elles doivent faire