Depuis 2004, le P. George
Boakye-Danquah, 52 ans, est recteur au SUC. « Ma mission : voir nos 58
jeunes grandir. Ils sont 9 en 4e année, 13 en 3e, 8 en 2e
et 20 en 1re.
Je les connais tous et chacun. Ils viennent me voir. Je participe à
leurs moments de détente. Ils ont accès à internet. J’essaie de les guider avec
les formateurs, 8 prêtres et 1 frère aveugle : Fr.
Francis Addai-Boateng, PP. Anthony Anomah, Julius
Hayford Sunu, Francis Ato Jackson Donkoh (régisseur), Ernest
Ayittey Akorsou (économe), Adrian Edwards
(vice-recteur) et John Kway (directeur
spirituel). Tous les 1ers vendredis du mois, l’un de nous donne une
conférence : fondateurs, vie et doctrine sociale de
l’Église, développement. La plupart suivent le programme :
philo, sciences sociales, initiation économique. Avec examens réguliers. Nous
rétribuons des professeurs de l’extérieur. Les problèmes de nos jeunes viennent
d’abord de leurs familles. Et d’une certaine peur de l’avenir. Ils participent
à certains travaux. Mais vivent dans un environnement très différent de celui
de la grande majorité des pauvres du pays et d’ailleurs. Il nous faut le leur
faire comprendre pour les préparer à affronter les réalités de leur mission de
demain. »
Les jeunes partent ensuite en
stage : 1 au Ghana, 1
en Angola et 2 au Sénégal. Puis en théologie, à la Spiritan International
School of Theology (SIST) à Enugu (Nigeria). Ils sont 3 en 4e année,
4 en 3e, 7 en 2e et 5 en 1re. Et au Kenya, 2
en 3e année. Enfin, pour certains, en 3e cycle : 6 en Angola, Cameroun,
Sénégal et France.
Anthony Roger Afaako, Ghanéen,
résume le parcours qui l’a amené à enseigner au SUC. « À la
suite des difficultés politiques et économiques qu’a connues le Ghana dans les
années 1980, mes parents ont émigré au Nigeria. J’y ai suivi le primaire et le
secondaire. J’ai rejoint les spiritains en 1996. Noviciat et philosophie au
Ghana. Stage au Sénégal et en Mauritanie. Théologie à l’Université catholique
d’Afrique centrale de Yaoundé (Cameroun). Ordination en 2006. Passionné par les
questions sociales et politiques, je suis prêt à entreprendre des études en vue
d’obtenir une maîtrise. Et selon la demande de mon responsable provincial,
enseigner au SUC. »
Félix Koussade Doaho, Togolais,
est étudiant spiritain depuis 2006. « Il n’y a pas de spiritains au Togo, dit-il.
Je les ai connus par ma tante qui, au Gabon, rencontre des spiritains sur sa
paroisse. Elle m’a mis en contact avec le P. Benoît Diémé, Sénégalais. Ma
demande est passée du Sénégal au Ghana. Au postulat, j’ai étudié l’histoire de
la Congrégation et découvert la vie de communauté. Au noviciat, j’ai développé
ma vie de prière. Ce qui m’a touché dans mes contacts et ma vie en communauté,
c’est la disponibilité des spiritains à travailler dans les milieux pauvres et
difficiles. Avec priorité aux défavorisés, aux réfugiés. Les témoignages des
retours de missions me donnent le courage de m’orienter vers cette mission. Je
me vois demain porter assistance surtout aux enfants de rue et aux prostituées.
Mais on ne choisit pas sa mission : je veux travailler là où
la congrégation aura besoin de moi. »
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