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L’arrivée des spiritaines et des spiritains au Mozambique renforce les équipes missionnaires qui ont repris la suite de l’évangélisation après la période des conflits. Ensemble, ils n’hésitent pas à remettre sur pied le développement et l’animation spirituelle dans les communautés en collaboration avec les laïcs. Ils s’efforcent d’éveiller la société aux questions de santé, de dialogue et de promotion de femmes.



Sous le patronage de saint Joseph, Itoculo est une des paroisses spiritaines dans le nord-est du Mozambique. Elle est située dans le diocèse de Nacala et compte 77 communautés. La population de la paroisse est de 60000 habitants. La majorité est musulmane et il y a plusieurs mosquées dans les environs d’Itoculo. « Nous invitons les communautés musulmanes à participer aux fêtes paroissiales et elles sont contentes de venir », souligne le P. Damasceno, responsable de la paroisse d’Itoculo. Près de 15 % de la population est catholique. Le reste pratique la religion traditionnelle ou appartient à d’autres dénominations chrétiennes.
La mission des spiritaines et des spiritains consiste à faire un travail de développement et d’animation spirituelle dans les communautés en collaboration avec des responsables laïcs. On se souvient qu’après l’expulsion d’un grand nombre des missionnaires, certains laïcs formés ont pris le relais pour transmettre la foi dans les communautés chrétiennes de base. Ils ont ainsi pallié le manque de prêtres. Encore aujourd’hui, le clergé et les équipes missionnaires, présents dans le pays, forment et encouragent leur collaboration pour l’annonce de la parole de Dieu. C’est en même temps une mise en œuvre de l’idée de Vatican II, au sujet de la place des laïcs dans les ministères d’animation, de liturgie et de célébration. Les paroisses sont des lieux de première évangélisation.
Après chaque rencontre de formation, qui dure 3 à 4 jours, un programme est mis en place pour le travail de transmission aux communautés dans les villages. Plusieurs diocèses ont construit des centres pour faciliter ces genres de formation.
L’équipe missionnaire d’Itoculo dispense également une formation dans les domaines de la justice et de la paix, de la santé, de la jeunesse, de la promotion de femmes, de l’œcuménisme et de l’école. Elle s’efforce aussi de rendre la société attentive aux problèmes des femmes qui sont souvent mises à l’écart par le fait même qu’elles sont illettrées.
Par la formation, les responsables laïcs acquièrent une compétence d’animation pour aider les petites communautés chrétiennes à trouver leurs repères. De retour dans les villages, ils transmettent les fruits de la formation dans chaque communauté. Une telle transmission se fait plus facilement par les laïcs parce qu’ils connaissent les gens, leur culture et parlent la même langue qu’eux. La langue est souvent une barrière pour les missionnaires, surtout au début de leur mission. À Itoculo, certains Mozambicains parlent le portugais. Nombreux sont ceux qui parlent le makwa. La langue est un élément sur lequel les évêques n’ont jamais faibli. Ils rappellent sans cesse à quel point il est important que les missionnaires fassent un effort pour parler la langue des habitants. Cela facilite l’intégration, la transmission de la parole de Dieu et la formation humaine dispensée aux responsables de communautés et dans les écoles.


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