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Rencontre des communautés chrétiennes
3 paroisses, 1 objectif missionnaire. Spiritaines et spiritains
organisent des temps de formations qui correspondent aux besoins des gens. Au
début, la langue est un obstacle mais ils ne se découragent
pas. Et les catéchistes sont disponibles pour
l’animation. |
Inhazonia – Paroisse Saint-Paul de Báruè
Quatre confrères y travaillent
: PP. Yves, Français, Damien, Centrafricain,
Nicholas, Zambien, et Sc. Edward, Ghanéen. Cette mission,
située dans le diocèse de Chimoio, s’étend sur
40
000
km² et compte 44
clochers. Nous avons eu l’occasion de visiter certains d’entre
eux (Catandica, Honde, Nyakasoro, Nyampassa, Macossa, etc.). Une nouvelle
construction est en cours à Macossa. Ce sera un bâtiment qui
intégrera une chapelle et un logement pour une communauté de
Sœurs.
Aux alentours, les gens vivent de l’agriculture dans des conditions
climatiques parfois difficiles
: sécheresse par-ci, inondation par-là.
Les spiritains essayent de les aider à lutter contre la
pauvreté. Au-delà de l’animation spirituelle en paroisse,

les missionnaires font des visites pour rencontrer les communautés
chrétiennes dans leurs lieux de vie. Et comme la localité du
côté de la frontière avec le Zimbabwe est montagneuse,
ils ne peuvent atteindre toutes les familles en voiture. Ils laissent alors
la voiture en bas de la montagne et font la visite à pied. De
manière habituelle, une telle visite dure une semaine (dont un jour
aller et un jour retour). Parfois, il faut compter plus 10
heures de route aller et
retour en voiture en fonction de la distance. Les responsables des
communautés coordonnent l’accueil des missionnaires. La plupart
d’entre elles sont bien organisées et pleines
d’enthousiasme. Il est difficile de rassembler les chrétiens sur
un lieu parce qu’ils sont trop éloignés les uns des
autres.
Les habitants d’Inhazonia parlent plusieurs langues, ce qui est un
obstacle de plus pour les missionnaires, surtout au début de leur
mission. En dehors du portugais, les indigènes parlent aussi le
tchibarwé, le sena, le tchimanica et le shona (une des langues du
Zimbabwe). Pour être à l’aise à Inhazonia, il faut
parler au moins deux ou trois langues.
Avec ses confrères, Yves a fait un travail de traduction de textes
bibliques et de prière pour la célébration de la
liturgie. Edward, jeune stagiaire du Ghana, traduit lui aussi un livret de
catéchèse pour les enfants de la paroisse en langue locale,
avec l’aide des séminaristes, pendant les vacances.
Au cours de notre séjour à Inhazonia nous avons eu la joie de
rencontrer et de discuter avec des catéchistes. Fascinés par
les missionnaires et d’autres chrétiens engagés, deux
catéchistes permanents, Gasto et Dramus, ont reçu un appel au
service de la parole de Dieu dans le diocèse de Chimoio. «
Nous avons ressenti
la force de l’Esprit de Dieu qui nous a poussés en avant et nous
n’avons pas pu lui résister », affirment les catéchistes. En
raison du manque de transports, ils se déplacent souvent à pied
dans la paroisse pour préparer des jeunes et des adultes aux
sacrements. Afin d’être efficaces, ils ont suivi une formation de
3 ans sur la Parole de Dieu, les sacrements, le droit canon, la formation
humaine et les droits de l’homme. Aujourd’hui, ils sont
convaincus que leur message sera mieux attendu s’ils le transmettent en
montrant l’exemple. Ils veulent être témoins et miroir
pour la communauté à partir de leurs propres familles. Quant
à l’avenir de la paroisse, ils le voient dans la collaboration
entre prêtres et laïcs pour mieux servir le peuple de Dieu.
Nampula – Paroisse Saint-Jean de Dieu
Trois confrères y résident
: Fr. Ronan White, Irlande, et les PP. Godefroy
Massengo, RD Congo, et Chrislain Bienvenue, Congo. Nous y avons

également rencontré deux autres confrères
: le P. Urbain Tambwe,
RD Congo, qui vient de recevoir son affectation missionnaire pour le
Mozambique, et le scolastique Aldino André. Ce dernier est le seul
confrère en formation, originaire du Mozambique, pour le moment. Il a
fait la connaissance des spiritains dans sa paroisse (Saint-Jean-de-Dieu,
à Nampula). «
J’ai admiré la manière dont
ils entrent en contact avec la population. Ils sont généreux
avec tous ceux dont ils se rendent proches, sans distinction de culture,
d’origine ou de religion. Et comme la banlieue de Nampula abrite une
population de plusieurs cultures, les spiritains ont réussi à
établir un climat favorable pour un vivre ensemble », affirme
Aldino.
Avec 4 lieux de culte situés en banlieue de la ville de Nampula, cette
mission se donne 3 priorités majeures
: lancer des projets de développement,
former des responsables laïcs pour l’animation de
communautés chrétiennes et éduquer les jeunes.
Itoculo – Paroisse Saint-Joseph
La paroisse comporte 3 secteurs
: Congo, Djipwi et Xihire. L’équipe est
composée de Sœurs spiritaines (Srs Adélaïde, Cap Vert,

Augusta, Portugal, Joyce, Nigeria, et Rosenir, Brésil) et de spiritains
(PP. Damasceno et Raul, Portugais, Desmond, Irlandais, et Sc. Vincent,
Ghanéen).
Lors de notre visite du secteur de Xihire, nous avons été
impressionnés par la ponctualité des membres de la
communauté. Certains avaient marché plus de 20
km à pied.
Dès leur arrivée, ils ont commencé la matinée par
un temps de prière.
C’était jour d’examens pour les candidats à la
confirmation (photo de droite) et formation à
l’œcuménisme. Le travail sur l’œcuménisme
et le dialogue interreligieux prépare les catholiques à
participer à la rencontre des autres croyants. Sortant de la guerre
civile, les gens ont besoin de se parler pour établir une
réconciliation nationale. Les communautés chrétiennes en
font une priorité, surtout au moment de la prière pour
l’unité des chrétiens en janvier. Les spiritains, à
l’appel de leurs évêques, se sont engagés à
former des responsables laïcs afin d’animer les communautés
de manière appropriée.

: une quarantaine par
an d’après les statistiques paroissiales.