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Spiritains au service de la santé


En Ouganda, les spiritains sont présents dans le monde de la santé. Le témoignage du P. Peter Mulyanga à l’aumônerie de l’hôpital de Mulago à Kampala et celui du P. Festo Adrabo au bureau médical de l’Église catholique du pays (UCMB) attestent de l’importance de leur engagement.




Aumônerie de l’hôpital de Mulago
La pastorale de malades, la disponibilité de l’aumôner à proximité de l’hôpital sont des signed rassurants. Rien qu’une imposition de mains ou une prière transmet une force spirituelle aux patients. D’autres ont simplement besoin de parler à une personne de confiance.
 
Les spiritains y travaillent depuis plusieurs années. Un nouvel aumônier, le P. Peter Mulyanga, y a été nommé en janvier 2010. Les malades, le personnel et les étudiants en médecine au sein de l’hôpital commencent leur journée par une célébration eucharistique dans la chapelle Saint-Joseph avant toute autre activité. À la fin de chaque célébration, ils prennent le temps de prier pour les malades et de leur imposer les mains. D’après Mme Clémentia et le Dr Angelina, employées de l’hôpital, « la présence de l’aumônerie est une chance. Elle procure une nourriture spirituelle, encourage tous ceux qui n’ont plus d’espoir, organise des visites et soutient les malades quelle que soit leur appartenance religieuse. L’aumônier est proche de gens et se rend disponible pour les écouter ».
Il administre le sacrement de malades au sein de l’hôpital et accepte de se déplacer dans les familles en cas de besoin. D’autres lieux de culte appartenant aux différentes religions sont également ouverts à tout le monde. « Avec leurs responsables religieux, nous nous retrouvons souvent pour prier et affirmer notre objectif commun, c’est-à-dire annonce de la parole par le témoignage de service à l’hôpital », souligne le P. Mulyanga.
Les familles viennent parfois à l’aumônerie pour demander un soutien financier. En raison d’un approvisionnement limité de médicaments à l’hôpital, les familles n’ont pas d’autres choix que d’aller s’en procurer à un prix exorbitant dans les pharmacies privées alors qu’elles sont pauvres. L’aumônier ajoute que « d’autres personnes viennent chez nous quand elles sont déjà dans une situation d’extrême désespoir ».
Au départ les spiritains sont arrivés à Mulago pour rendre service aux malades du sida. Ils ont travaillé en collaboration avec des ONG et faisaient un accompagnement psychologique pour préparer les malades avant de leur annoncer une éventuelle séropositivité. Aujourd’hui, les cas de sida sont encore d’actualité mais avec moins de ravages grâce à la campagne de sensibilisation.
 
Le bureau médical catholique
Le P. Festo Adrabo tient le secrétariat. Il coordonne la pastorale des malades pour 30 hôpitaux et plus de 240 postes de santé, fondés par l’Église catholique dans le pays. Son bureau est à Kampala et son travail consiste à former des agents pour la pastorale de la santé. Cette formation leur permet d’approfondir l’identité pastorale, la collaboration professionnelle, l’accompagnement spirituel et psychologique de malades, le leadership d’équipe et la rencontre interpersonnelle. Les agents prennent conscience de leur propre fragilité humaine et ainsi celle de malades qu’ils sont appelés à servir.
Le P. Adrabo fait des visites régulières dans les hôpitaux afin de sensibiliser les administrateurs sur l’importance des agents pastoraux et les bienfaits de leur présence auprès de malades. Ce ministère concerne les religieux aussi bien que les laïcs quelle que soit leur religion. Leur rencontre avec les malades les amène à approfondir les relations humaines, à éviter des préjugés et à contribuer au processus de guérison. Ils répondent aux demandes à long terme ou ponctuelles comme l’administration des sacrements.
La disponibilité, l’écoute et la prière apportent réconfort et redonnent l’espoir. Les malades retrouvent un sens à la vie, même dans leur souffrance et dans leur vulnérabilité. Ce ministère ramène à la parole de Jésus qui disait : « Je suis venu pour que vous ayez la vie, et que vous l’ayez en abondance » (Jn 10, 10). L’accompagnement est une bonne préparation pour un retour des malades dans leurs familles. Pour ceux qui ont une maladie incurable comme le sida, la présence des agents pastoraux leur donne une force psychologique pour une meilleure réintégration dans la société.
« Je propose que ce type de formation fasse partie du parcours que suivent toutes personnes qui souhaitent rendre service dans l’Église », souligne le P. Adrabo. Étant donné que la société ougandaise a été sévèrement frappée par le sida et des conflits ethniques surtout dans le nord du pays, « je pense qu’une telle formation prépare tout agent pastoral à être plus efficace, que cela soit dans le domaine de la santé ou dans le vivre ensemble communautaire », ajoute le P. Adrabo.


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