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La Parole de Dieu au cœur de la mission spiritaine

L’annonce de l’Évangile fait partie des priorités de spiritains. Ils le font à travers une proximité avec la population dans les célébrations en paroisse et les visites en famille.



La paroisse de Mulago (archidiocèse de Kampala)
Les spiritains y travaillent depuis 1982. Ils se sont focalisés sur l’administration de sacrements, le renforcement des communautés chrétiennes de base, le dialogue interreligieux, l’animation de jeunes et la pastorale des malades. Il y a près de 10000 catholiques. La plupart de ses paroissiens viennent des bidonvilles bien qu’elle ait l’apparence d’une paroisse riche. Seuls ses bienfaiteurs viennent de loin (hors des frontières géographiques de la paroisse). Les messes sont célébrées en trois langues: anglais, luganda (langue officielle du diocèse) et rufumbira (une langue semblable au kinyarwanda).
6 chapelles sont rattachées à l’église paroissiale: Kalerwe, Kanyanya, Kavule, Kyebando, Mpererwe et Wandegeya. Pour nous donner une idée, nous en avons visité quelques-unes.
À Kanyanya, la communauté construit un presbytère et se prépare à obtenir le statut d’une paroisse autonome. Elle a intégré la pastorale de visite de malades et de catéchèse dans les écoles.
À Kavule, il y a 800 catholiques actifs. Située dans un des bidonvilles de Kampala, cette communauté est confrontée à un problème d’inondation pendant la saison des pluies en raison d’un manque de canalisations et d’un entassement de maisons construites n’importe comment. Toutefois, les chrétiens augmentent et quand l’église est inondée, ils assistent à la messe en bottes. Quelle motivation! Ils viennent d’obtenir une aide pour acheter le terrain autour afin d’agrandir l’église. Cette communauté a d’autres projets tels que mettre en place une bibliothèque pour aider les étudiants qui vivent à proximité, disposer des microcrédits pour les jeunes, ouvrir des salons de coiffure et des centres de couture et visiter des anciens à domicile. Lors de notre passage, nous avons rendu visite à Mme Zoromina, une des pionnières de la communauté qui, à 90 ans, encore vive d’esprit, assiste régulièrement à la messe. Elle représente un peu la mémoire de l’histoire de la communauté.
À Mpererwe, la communauté est en train d’ériger, elle aussi, une nouvelle et plus grande église pour accueillir les chrétiens dont le nombre ne cesse d’augmenter. Elle souhaite bâtir en même temps un presbytère et une maison de Sœurs à côté. L’animation des jeunes et des enfants, la visite des malades dans les familles et de tous ceux qui ne sont pas autonomes sont des activités organisées par la communauté. Là aussi, sa générosité est sans mesure!
 
Paroisse de Kambuga (diocèse de Kabale, sud-ouest)
Elle est située dans un milieu à majorité anglicane (60 % de la population). 2 confrères, les PP. John Bosco (Ougandais) et Fidelis (Nigérian), sont affectés à 19 communautés et plusieurs écoles. Sur 19 communautés, 14 n’avaient pas vu un prêtre depuis 15 ans, avant l’arrivée de spiritains. Cela permet de comprendre pourquoi la mission de Kambuga est encore de première évangélisation. L’évêque a donc demandé une présence missionnaire.
Dès leur arrivée, les spiritains se sont lancés dans plusieurs projets pour tenter d’avoir une autonomie financière. Ils ont une ferme, cultivent des bananes, du thé, des légumes et administrent des écoles. Ils assurent une présence régulière dans toutes les communautés et font des visites en famille avec l’appui des catéchistes. Lors de notre passage nous avons rendu visite à M. Baguma (68 ans), devenu aveugle à l’âge de 6 ans. Sa maison se trouve à 5 km de l’église, mais il vient seul et régulièrement aux célébrations. Sa foi est forte et inébranlable. Son entourage admire sa joie de vivre malgré son handicap.
Défis: un grand nombre d’habitants de Kambuga croit fortement à la sorcellerie. Les familles l’utilisent pour, disent-elles, se protéger de toutes menaces du voisinage et contre les maladies. Certaines femmes s’en servent afin de garder leurs maris pour qu’ils n’aillent pas ailleurs. Cette méthode est une illusion puisque la violence domestique est très fréquente, souvent en raison d’infidélité et d’irresponsabilité de beaucoup de maris.
D’autre part, il y a une « guerre froide » entre les catholiques et les anglicans pour l’éducation, la santé et la politique. Dans les écoles et les postes de santé, les gens sont reçus plus ou moins bien selon leur confession. Le choix de prénoms identifie l’appartenance religieuse. C’est un point de départ pour la discrimination. Désormais, au baptême, les parents inventent des prénoms neutres pour leurs enfants afin d’éviter ce problème.
 
Paroisse de Kigaaya (diocèse de Hoima)
Lors de notre passage en janvier dernier, nous y avons rencontré le P. Vincent Waiga et un stagiaire, Rocco Ssekweyama. Il y avait un rassemblement de 300 jeunes qui chantaient, priaient et dansaient dans une église toute neuve. Ces types de rencontres ont lieu 2 à 3 fois par an. Sur une population de 36000 habitants, il y a 16000 catholiques.
Les spiritains se sont donné comme objectif de faire grandir l’unité tout en respectant la diversité de ses habitants. Ils ont toujours cherché à être signe du royaume de Dieu et témoin de paix, de justice et d’amour. Après quelques années de service, ils viennent de faire le choix de partir ailleurs.
Défis: conflits sociaux interminables, problèmes de sorcellerie, pauvreté, le runyoro – une langue difficile à apprendre – des catéchistes non formés, la polygamie à l’ordre du jour, beaucoup d’hommes irresponsables qui ne font que boire au détriment de femmes qui doivent travailler dans les champs pour nourrir leurs familles.


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