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Associés spiritains


La fondation spiritaine d’Ouganda compte plus de 60 associés. Lors d’un entretien, le président, M. Elias Asiku, a indiqué que les associés s’engagent dans les domaines de l’éducation, de l’évangélisation et de l’accueil des enfants de rue. Ils organisent aussi des cérémonies de mariage, d’ordination et aident à trouver du soutien financier pour les églises locales.
 


Au niveau de l’éducation, ils soutiennent l’école des sourds à Mulago (Kampala) et veulent construire un lycée sur le terrain du postulat à Namugongo (près de Kampala). « Ce dernier devrait se développer jusqu’au niveau universitaire et nous y encouragerons l’apprentissage du langage des signes afin de pallier le manque du personnel dans ce domaine », souligne le président. Les associés envisagent une visite à l’école polytechnique gérée par les spiritains à Moroto (nord-est), pour y apporter leur contribution selon les besoins. « Je crois que l’heure est venue pour nos communautés locales de trouver des moyens d’autonomie financière afin de sortir du labyrinthe de dettes et d’aides conditionnelles », a-t-il ajouté.
Les associés apprécient la simplicité, la disponibilité, l’esprit de partage et d’ouverture dans la famille spiritaine. Ils y trouvent un appel à devenir la voix des sans-voix et à participer à l’annonce de l’Évangile là où il est difficile de trouver des ouvriers. Ils ont lancé un projet surnommé « chaîne de bibles » qui veut dire que chaque fois que quelqu’un transmet une bible à un autre, ce dernier a la responsabilité d’en donner une à un troisième et ainsi de suite.
Une fois par semaine, ils reçoivent les enfants de la rue dans une salle à la paroisse de Mulago. Le but est de leur apporter un soutien psychologique, moral, spirituel et alimentaire. Parfois ils vont à leur rencontre dans les rues de Kampala pour les aider et leur faire comprendre qu’ils ne peuvent s’en sortir que par l’éducation.

La vie dans les bidonvilles de Kampala

Au cœur de ces quartiers aux petites ruelles et à l’apparence de misère, vivent des hommes et des femmes pleins de générosité. Ils ne cherchent qu’ à pouvoir vivre dans la dignité.
<br> Wandegeya est un des bidonvilles de Kampala où s’est installé la communauté Saint-Jude (une des chapelles de la paroisse de Mulago). 1500 catholiques gravitent autour.
La communauté porte des projets tels que la construction d’appartements et d’un atelier de charpentiers pour les jeunes du quartier. De grands bâtiments sortent de terre ici et là sans aucun plan de ville. Certains sont des logements pour les étudiants de l’université de Makerere, le plus grand institut de hautes études du pays, située à Kampala, la capitale ougandaise.
Les habitants de Wandegeya vivent de petits commerces tels que la vente de l’alcool local, des peaux de bananes, de la viande et du maïs grillés et d’autres petites activités afin de vivre dignement. Il y a un marché aux légumes au cœur du quartier où les occupants viennent faire des courses. Les maisons sont très modestes. Les ordures sont souvent jetées dans les canalisations, ce qui provoque des inondations pendant la saison des pluies.
Ce scénario décrit les apparences mais les habitants sont profondément généreux, se connaissent et s’accueillent mutuellement dans les moments de joie mais aussi dans ceux de tristesse. L’accueil se fait toujours à bras ouverts. Les repas et les cadeaux à profusion. « Le visiteur, disent-ils, ne doit pas quitter la maison sans avoir pris au moins un verre d’eau. »
Les responsables de communautés chrétiennes de base vivent eux aussi au cœur du quartier. Ils étaient ravis de nous accueillir sous leurs toits pour échanger un mot, visionner des photos de famille, prier pour leurs défunts et bénir la maison avant de passer à la case suivante.


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