Parole de Vie..   
Prière pour le temps présent

François – Marie – Paul Libermann.


On t’appelait Jacob Alors, tu courrais le Ghetto de Saverne, Si Lazard, le rabbin, te hélait, Près de lui tu t’empressais, Crainte et respect Pour cet homme que chacun honorait Toi le cinquième de sa lignée. On t’appelait Jacob, Quand répondant au désir de ton père, Tu approfondissais le talmud, Près à devenir maître dans la science des écritures. Mais ton cœur, Déjà blessé par l’absence d’une mère, Ne trouvait plus où se désaltérer. On t’appelait Jacob, Quand près des docteurs de Metz Tu approfondissais la loi. T’initiant à d’autres langues, Tu entrevoyais un autre monde. Le nom béni de ton Seigneur Se voilait du nom « interdit » de Jésus. On t’appelait encore Jacob, Quand seul, au bout de tes questions, Tu interrogeais le Dieu de tes pères, Le mettant au défi de te répondre enfin. Comme autrefois, pour Saul, Une grande Lumière t’enveloppait, Le nom de Jésus jaillissait de tes lèvres. François sera ton nom, Quand l’eau du baptême viendra toucher ton front, Quand l’Esprit aura déversé son flot d’amour en ton cœur. Ta réponse sera don total, Tu seras prêtre du peuple nouveau ! Sous l’aile de Marie, tu proclameras La parole qui t’a redonné vie. On t’appelait François, Du nom de Xavier, ce grand missionnaire, Et on t’appelait Paul, N’avait-il pas parcouru Et les terres et les mers Pour y mettre le feu. Comme eux tu seras porteur d’amour. On t’appelait François, Passant au creuset de ta chère maladie, Tu te laissais laminer Pour n’être plus qu’accueil, Disponibilité au plan de ton Maître. Les pauvres parmi les pauvres Pourront accueillir la richesse. On t’appelait François, Sur le chemin de l’abandon confiant, Tu t’offrais au Saint-Cœur de Marie, Avec elle tu fondais une famille, Désormais des hommes méprisés de tous Auraient leurs défenseurs, A eux la bonne nouvelle du Libérateur. On t’appelait François, Il fallait regarder plus loin. Une vielle famille attendait Qu’un souffle nouveau la pousse Au grand large, à la mission Près des comptés pour rien. Tu faisais alliance avec le Saint Esprit. On t’appelait François, Sans relâche, tu envoyais tes frères, Et par delà les mers tu plantais avec eux La croix de ton Sauveur. La semence de vie germait en de nouvelles terres Pour de belles récoltes à venir. En de multiples langues jaillissait le « Abba » des petits. On t’appelle François Marie Paul Libermann. En écho à ton dernier souffle Tes frères chantent « magnificat. » Le Père se penche vers l’humble serviteur, Et comble de dons ses nombreux fils. En guise de testament : un dernier acte de foi : « Dieu c’est tout ! » Et la paix t’est donnée. 2 février 2011. P. Louis Cesbron1.

1- Le P. Louis Cesbron est chapelain de la chapelle Sainte-Thérèse d'Auteuil à Paris




autres pages pour prier           Page précédente           Accueil site