L e 12 janvier 2010, un terrible séisme a totalement déstabilisé Haïti en dévastant Port-au-Prince, sa capitale. Depuis, le pays s’efforce de se remettre de ce traumatisme. Par la volonté de survie des Haïtiens d’abord. Et par une aide de la communauté internationale qu’un État inefficace n’a pas su organiser.
12 janvier 2011, 1^er anniversaire du séisme, les médias ont évoqué le nombre de victimes et l’étendue des destructions, avec des différences de chiffres.
Des Sœurs spiritaines et des confrères spiritains travaillent dans le pays.
Partis à leur rencontre sur leurs terrains de mission, du 29 décembre 2010 au 17 janvier 2011, nous avons pris part à la grande commémoration du 12 janvier célébrée par l’Église à Port-au-Prince.
Envoyé par le pape Benoît XVI, le cardinal Robert Sarah a présenté au peuple d’Haïti la compassion et l’engagement plein d’espérance de toute l’Église. Il a aussi lancé un appel aux autorités locales et à la communauté internationale pour que la reconstruction matérielle et morale du peuple d’Haïti devienne un objectif prioritaire.
Active dans tout le pays par ses bénévoles, Caritas Haïti a adressé à tous un message de foi, d’espérance et d’engagement. Des mots pour tempérer des maux ? Pas seulement. Mais il faut d’abord regarder avec objectivité ce qu’Haïti a souffert depuis ce fatidique 12 janvier 2010.
Après le séisme, le cyclone Tomas a inondé les milliers de gens habitant sous tentes. Puis, depuis novembre 2010, l’épidémie de choléra. Le tout dans un climat d’élections législatives et présidentielles tendu.
Où va Haïti en 2011 ? Il nous a paru nécessaire, avant de dire (dans notre reportage à venir) ce que réalisent l’Église et nos missionnaires du Saint-Esprit, de mieux comprendre les situations compliquées dans lesquelles les gens se débattent. Et de réfléchir à des propositions d’action que font des Haïtiens qui ont à cœur la renaissance de leur pays. 5 février 2011.

Reportage, textes et photos : Michel Robert et Lucien Heitz qui remercient tous les amis d’Haïti de leur avoir partagé leurs soucis et leurs espoirs, dans une grande fraternité.