O n dit couramment que le monde est devenu un grand village. Tout ce qui se passe sur notre planète Terre est aussitôt répercuté par les médias, très largement souvent. Mais cela ne vous aura pas échappé : au hit-parade de l’info, on trouve trop fréquemment ce qui va de travers. Les événements alarmants se bousculent à une vitesse telle que ce qui faisait la « Une Â» hier tombe dans l’oubli le lendemain. Qu’il s’agisse d’économie, de finances, de politique – nationale ou internationale – l’actualité quotidienne est fertile en nouvelles passablement inquiétantes… L’horizon est souvent sombre… Et la tentation est là de se dire : « Ã€ quoi bon ? Chacun pour soi ! Essayons de tirer le meilleur parti de la situation présente sans trop nous soucier de l’avenir. Â» Rideau !
« Un monde sans espoir est irrespirable », disait André Malraux. En équipe de rédaction, nous avons pensé qu’il faut inviter à lever les yeux et à vivre d’espoir, en dépit de toutes les ombres. « L’espoir est comme le ciel des nuits : il n’est pas coin si sombre où l’œil qui s’obstine ne finisse par découvrir une étoile Â» (Octave Feuillet). Le présent dossier se propose de faire connaître quelques étoiles. Suivant nos sensibilités, nos relations, nos lectures, nos centres d’intérêt personnels, nous avons retenu cinq thèmes :

• À plusieurs reprises, nos revues ont parlé des Objectifs du millénaire, spécialement en matière de santé et de transparence financière. Nous faisons le point sur les 8 objectifs de développement adoptés à l’aube du 3^e millénaire par les 189 États membres de l’ONU. Occasion de constater qu’il y a eu des progrès…
  
• Être passeur d’espoir par le recyclage d’ordinateurs et par l’engagement en faveur de personnes victimes de lésions cérébrales.
  
• Autre raison d’espérer : le commerce équitable. Comme pour les Objectifs du millénaire, nos revues ont abordé ce sujet plusieurs fois. Retenons de l’article présenté aujourd’hui que la filière équitable est promesse de mieux-être pour bien des gens du Sud.
  
• La femme africaine, avenir de son continent : les expériences rapportées par Bernard Foy pour le Cameroun et l’exemple d’Ève Monique Ravaloriaka pour Madagascar sont porteurs d’espérance pour l’avenir.
  
• Une dernière raison intitulée « La vue, c’est la vie » : ces pages montrent qu’il est possible de créer des entreprises rentables en répondant aux besoins fondamentaux des personnes exclues du système capitaliste.
  

O Espérer… On me permettra de rappeler les paroles de Charles Péguy dans son Å“uvre, Le porche du Mystère de la deuxième vertu : « Sur le chemin du salut, sur le chemin charnel, sur le chemin raboteux du salut, sur la route interminable, sur la route entre ses deux sÅ“urs (la Foi et la Charité) la petite espérance s’avance. […] L’espérance voit ce qui n’est pas encore et qui sera. Elle aime ce qui n’est pas encore et qui sera dans le futur du temps et de l’éternité. Â»