Dieu n’est que bonté et bienveillance envers toute sa création. Mais l’homme libre n’hésite pas à user de sa liberté pour se faire tout seul, hors de la route de Dieu ! Comment la bonté de Dieu pourrait-elle réussir si l’homme la retourne contre l’auteur de la liberté ?
            C’est bien là qu’apparaît la mission du Christ, qui est un deuxième niveau de la bonté du Père. Le Christ a été envoyé, il est né, il a parlé, il a souffert, il est mort et ressuscité pour que la liberté de l’homme ne puisse pas se retourner irrémédiablement contre lui, mais devienne une nouvelle façon d’accueillir la bienveillance du Père. Et la venue de l’Esprit en marquera encore une autre étape, dont nous parlerons ensuite.
            Dans le dessein de Dieu, l’avènement et la destinée de Jésus prennent toute leur beauté et leur réussite de mission impossible ! On ne sait ce qui est le plus admirable : sa présence incarnée au milieu des hommes, sa parole de salut, sa prière d’union au Père, son offrande personnelle à Dieu jusqu’au sacrifice suprême, sa glorification par le Père dans la Résurrection-Ascension. Tout cela ne réalise qu’une seule mission, celle de nous faire vivre en participant encore plus à sa divinité.
            Nous sommes là au cœur du mystère chrétien, et c’est toujours une joie de découvrir tout ce que Dieu a préparé pour nous faire partager sa vie et son bonheur. Cela devrait nous mettre en prière continuelle, devant cette bienveillance du Père, continuelle et toujours actuelle.
            Nous essayons de présenter ici le cœur sacerdotal du Christ, car notre vie en Dieu, n’est pas d’abord une affaire d’obligation ou de commandement extérieur à observer ; c’est une exigence du cœur voyant combien Dieu a fait pour nous, et de quelle manière, nous pouvons lui répondre en retour, séduits par tant de bienveillance et tant de dévouement miséricordieux à notre égard.  Entrons dans cette découverte. ¨