D u 2 au 12 novembre 2010, nous avons visité les spiritains travaillant à Taïwan. Arrivés de nuit à Taipei, la capitale, nous avons rejoint Hsinchu par une route courant de ponts en tunnels et éclairée tout le long. Dès le lendemain et jusqu’à la fin du séjour, nous avons pu rencontrer les confrères des 2 communautés de Hsinchu dans leurs différents lieux de mission. Une même réalité saute partout aux yeux : parlé ou écrit, le mandarin vous plonge dans une culture dont il n’est qu’une des expressions. Nos confrères, à la suite de la 1^re équipe arrivée en 1997, commencent leur travail par un sérieux apprentissage d’au moins 2 ans de la langue et de la culture chinoises. De différentes nationalités européennes et africaines, ils rencontrent tous une population accueillante, heureuse de voir des étrangers s’initier à leurs valeurs. Ils découvrent en même temps une société dure au travail, stimulée par la réussite économique. Ils s’immergent enfin dans un monde enraciné dans les grandes religions traditionnelles et dans un culte des ancêtres vieux de dizaines de générations apporté autrefois de Chine continentale.
C’est dans ce contexte que nos confrères se mettent à la disposition d’une Église très minoritaire qui cherche sa place dans la société. Ils travaillent en paroisse où ils mettent en œuvre une bonne formation des laïcs et permettent aux chrétiens une expérience de vie en communauté. Ils sont au service des milliers de migrants qui vivent des conditions de travail et d’existence pénibles. Ils accompagnent les détenus dans les prisons. Ils sont disponibles aux étudiants des universités. Ils ont ainsi réussi, en peu de temps, à tisser autour d’eux un réseau de relations et d’amis qui apprécient la façon spiritaine de vivre la mission. Le patron d’une entreprise, ami proche et collaborant avec les spiritains, l’exprime ainsi : « Je suis souvent inspiré par votre spiritualité. Elle éclaire ma foi et mes affaires ! »